Chapiter III
LES PRETRES QUI QUITTENT ROME

Il serait insensé pour un prêtre de songer à quitter la prêtrise pour des raisons purement humaines. Ses motifs doivent être d'ordre spirituel. Il doit devenir convaincu que le salut de son âme ne dépend pas de l'autorité des hommes, mais de celle de Dieu. Il doit reconnaître que Jésus-Christ est son seul Sauveur et Médiateur, et que le romanisme, même avec son vernis de Christianisme, n'est que le produit d'un paganisme historique.

Il est ridicule d'accuser les prêtres de laisser l'Eglise de Rome à cause de leur désir de contracter mariage. Si ces anciens prêtres entrent dans le saint état du mariage, ils le font avec l'autorité des lois naturelles, divines, évangéliques et civiles. - Cela de­vrait être suffisant pour assurer la validité de leur mariage. Il n'y a que le pape qui s'y oppose en vertu de son autorité dictatoriale.

Les ennemis des anciens prêtres aiment à laisser sous entendre que les prêtres quittent Rome pour satis­faire leurs désirs sexuels. Si c'était le cas, ils resteraient dans la prêtrise, où ils peuvent avoir si facilement, "la variété sans la responsabilité." Ces accusateurs sont ordinairement des religieux frustrés dans leurs désirs naturels du mariage, mais qui n'ont ni la foi évan­gélique, ni le courage, de faire suite à leur inclination naturelle.

Parfois, l'on accusera les anciens prêtres d'avoir quitté la prêtrise par orgueil, ou d'avoir été "dé­froqués." Les prêtres orgueilleux logent encore dans les presbytères et surtout dans les monastères. Il faut beaucoup d'humilité pour quitter un poste qui comporte une autorité presqu'absolue, une vie agréable et facile et une sécurité financière assurée. Enfin, le prêtre n'est pas défroqué par Rome. Il se défroque lui-même. Les interdits et les excommuniés sont ceux qui persistent à se soumettre à l'autorité de Rome. Les prêtres impudiques, rebelles et ivrognes, restent dans la prêtrise et sont incarcérés ordinairement chez les Trappistes. Plus souvent, ils demeurent dans le ministère.

Une accusation que l'on répète assez souvent, c'est que les millions de catholiques romains et les milliers de prêtres qui abandonnent Rome, le font parce qu'ils ont perdu la foi chrétienne. Cette propagande romaine, n'est qu'une bouillie bonne pour les chats. En laissant le romanisme, ils ont accepté la foi évangélique pure et originale, qui est le Christianisme fondé par Jésus-Christ.

Rome dira qu'il y a très peu de catholiques et surtout de prêtres qui laissent le romanisme. S'il y en a si peu, pourquoi alors cacher les statistiques? Elles seraient à l'honneur de l'Eglise de Rome... Un com­muniqué de la presse associée en date du 24 de mars, 1954, révèle qu'aux Etats-Unis seulement, durant les dix années précédentes, quatre millions catholiques romains ont embrassé le Protestantisme. A part cela, un grand nombre ont quitté la pratique du romanisme, mais ne furent point convertis au Christianisme, et leur nombre reste inconnu. Ces statistiques certifiées, ne furent jamais annoncées en chaire, évidemment.

Mais ce que Rome garde avec un silence jaloux et intéressé, est le grand nombre des prêtres qui la quittent chaque année. Elle seule peut en connaître le nombre exact. Nous avons une liste assez imposante mais elle fera sourire de •pitié les statisticiens du Vatican. Chaque Evêque et chaque Supérieur de communautés, pourrait ajouter dix ou peut-être cent noms à cette liste. Je n'ai pas voulu scrutiner l'histoire dans la compilation de cette liste d'anciens prêtres. Des milliers de noms moins connus pourraient être ajoutés à ceux de Luther, Zwingle, Bugenhagen, Knox, Erasme, Jean Huss, La­menais, etc.

Plus près de nous, il y a les Jésuites Georgio Bartoli, rédacteur de la revue romaine "La Civilta Cattolica, ' et Von Hoensbreck qui publia un livre intitulé "Quartorze ans un Jésuite." En France, les prêtres qui ont quitté l'Eglise se comptent par plusieurs centaines. Il y a les fameux abbés Gérard Lescouzères, Claude Trivier, Dubois, et surtout le franciscian Elisée Le Gares et le rédemptoriste Léon Revoyre, qui ont publié de précieux volumes sur les superstitions romaines.

Dans les Iles britanniques, l'exode sacerdotale est aussi très considérable. Mentionnons les noms de Nolen, Quin, Conellan, Morrissy et McCabb. L'écrivain Albert Close de Londres en donne une liste de 662.

En 1954, à une réunion de pasteurs évangéliques, en Allemagne, cinquante anciens prêtres de Rome étaient présents.

Parfois, l'on veut nous faire croire que ces prêtres retournent à Rome à l'heure de la mort. Mais, Charles Chiniquy, le Trappiste Rahard et l'oblat J. A. Giguère, comme les anciens prêtres américains, James O'Connor et Lehmann, sont décédés dans la foi évangélique.

Mais, l'histoire se répète. Lisez les Actes des Apôtres, chapitre VI, verset 7:

"La parole de Dieu se répandit de plus en plus, le nombre de disciples augmentait considé­rablement à Jérusalem, et des prêtres, en masse, adhéraient à la foi."

Voici, maintenant une liste assez modeste de ces prêtres de notre ère moderne, "qui, en masse, adhèrent à la foi.":

Anciens Evêques:

Stefano Corradi, Brésil; Andor De Paal, évêque auxil­iaire de Budapest; Carlos Duarte-Costa, Botucatu, Brésil; Julius Garrett, La Paz, Bolivie; Carl Mrzena, évêque missionnaire; Léo Zelo-Celis, Mexique; Frank Wood, évêque-élu (Winnipeg).

Anciens Prélats domestiques:

Castillo Mendez, Brésil; Gustave Verdesi, Rome; Joseph Verde, Barquimeto, Brésil.

Anciens chanoines:

Isabello De Los Reges, Manille ; Rafael Moreno-Guillen, Honduras; José Pedro Ortiz, Guadalupe, Mexi­que; Jose Ruiz, Macaragua.

Anciens Pères Jésuites:

Carrillo De Albornoz; Barthelemi Da Costa; Arthur Gleason; Andres Mateo; Luis Padrosa; Wenceslaus Zajaczkowski, Georgio Bartoli et Stanley Ruikas.

Anciens Pères Franciscains:

Jerome Attanasio; Thomas Courret; G. Cancasci; Carmel Carfora; Bernard Cuneo; Wilfred Elb ; Kevin Grange; Bertrand Hobrecht; Charles Horwood; Peter Juranovitch; Camerino Motta; Emett Mc­Loughlin; Daniel Matson; Cyril Marthaller; John McMoran; Beltran Nudez; Killian Pryor; Leonard Redlawn; Theodore Foster.

Anciens Pères Oblats:

John Curtain, Clarence Duffy, Harold Fry, Amedée Frédette, Joseph Girard et feu Paul Dussault-Blanch­ard.

Anciens Pères Dominicains:

Paul Adam-Longtin, Angel Béart, Reginaldo Barto­lini, Georges Barrois, Joseph Fernandez et P. M. Letarte.

Anciens. Pères de la Réssurrection:

M. Glavinski, Francis Keida, Léonard Lewandowski, Edward Morkowski et Walter Okuczyk.

Gregory Adams, P. P. Hewko, M. Horecko et I. J. Lesuik.

Autres anciens religieux:

Uriate Arrien, Clariste; J. J. Murphy, Bénédictin; Andrew Sommese, Augustinien; Fillion Palleux, Sulpicien; Primo Robert et P. Courvier. Trappistes; Randolph Rangel, Capucin; Thomas O'Gorman et William Sullivian, Paulistes.

Anciens prêtres réguliers ou séculiers:

Ascosta Alvarez, Alancastro, Marcello Alferano, Aldama, Armando Angula, Antoio Areias, Peter Anton, Anselme Boies, Andrew Bongarzone, Joseph, Beirne, Joseph Bauer, J. Castelli, Arthur Chouinard, Noël Conlon, Théodore Czarkowski, Joseph Cutrono, Diaz, Patrick D'Ostillo, Thomas Daly, Thomas de Leon, Thomas Della Croppa, Patrik Dennison, Gérard De Champlain, Diego Escobar, J. Esser, Hugh J. Farrell, H. Fournier, C. A. Fournier, Evaristo Falco, Luis Forero, Andrew Farrell, Fresenborg, F. Guglielmi, Daniel Gregor, Marino Gines, H. Hellfish, Antonio Kovar, Eugène Kupski, George La Pianna, Phillippe La Croix, Joseph Le May, Meyers, Anthony Misuraca, Frank Marchant, Raphael Martins, Roman Mazierski, Joakin Molina, A. Malinverni, James Mc­Clain, Paul Miraglio, Vincenzo Nitti, Léon Naleway, Aurelio Nunez, F. F. Payas, G. Grégoire, Andrew Plainfield, John Pohily, Juan Roldan, Joseph Sansini, Zenon Snopcznski, Julius Sztuk, M. Vilar, Roman Vinas, C. Van Puyvelde, Luis Valencia, John Warner et Gaspar Langella.

Anciens prêtres séculiers, diocèses ou pays d'origine:

M. K. Bramen, Détroit; Sicilas Bobeck, Pologne; Josph Baltrunas, Latvie ; Lionel Baudet, Providence, R.I. ; Tom Byrne, Irlande ; E. Buonauiti, Rome; Luis Bonnabel, Mexique; William E. Burke, Scranton, Penn.; Johannes Bayings, Hollande ; Arthur Cha­chère, Lafayette, Louisiane; Henry Connahy, Phila­delphie; Mario Calacci, Italie; M. C. Casella, Irlande; Duran De Las Vegas, Mexique; Carmel Di Sana, Naples; Alvez De Souza, Brésil; Thomas Donovan, Tucson, Arizona ; Pietro Di Nardo, Naples ; Real D'Anjou, Gaspé; Cris Di Pietro, Brooklyn, N.Y.; Peter Doeswyck, Omaha; Albert Fehring, Nouvelle Orléans; David Forstner, Chili; Walter Forgash, Toronto ; Armando Fuoco, Italie; Mario Fusi, Italie; Alfredo Florez, Pérou; Tomas Fehervary, Hongrie; Saloman Ferrez, Brésil ; Manuel Gonzales, Colombie; S. M. Geniotis, Latvie ; Antony Grossi, Italie; Oscar Galimerti, Buenos Aires; Henry Groening, Cincin­nati; M. Gerona, Espagne; Joseph Gregori, Tucson; George Hank, San Antonio ; Thomas Keegan, Ottawa; M. La Von Haithman, Hollande; Lawrence Longh­name, Buffalo; Louis Lahaie, Saint-Boniface; Earl Le Baron, Mobile, Ala.; Angelo Lo Vallo, Scranton; M. Mallorrea, Espagne; Jean Massin, Paris; Annihale Malinverni, Italie; Corlo Niglioli, Italie; Hans Meyer, Allemagne ; M. Persico, Italie ; Armin Monte de Honor, Italie; M. Williams, Arizona; B. Milosevich, Yougoslavie; Léon Normandeau, Québec; Joseph Nawikiewicz, Pologne; Luciani Negrini, Italic; Julio Pozo-Cano, Brésil; Rafalello Paone, Italie; Arthur Plessers, Winnipeg; Jost Radovan, Yougoslavie; Salvalor Rodriguez, Mexique; Samuel Ruiz, Colom­bie; Cuthbert Redmond, Newark, N.J.; Mariano Rughi, Rome; Aniceto Sparagna, Collingwood, N.J.; William Szollosy, Toronto; Pietro Celva, Italic; Michael Smgelskis, El Paso; Antonio Sierra, Panama; Stephen Tornay, Salt Lake City; Justinus Theinsen, Allemagne; Ferdinando Tartaglia, Italie; Felix Tovar, New York; Jose Vega, Mexique; Lucien Vinet, Saint­Boniface; Antidio Vargas, Brésil; Jose Valdez, Mex­ique; Andrew Young, Louisiane; Joseph Zachello, New York; John Zanon, Syracuse, N.Y.; John Zer­husen, Baltimore et N. Bartman M,. Fylyma, Emil Fyk, A. Sarmatiuk, N. Syrnyk, des diocèses ukrain­iens du Canada.

NON ROMA PERFIDA, SED CHRISTUS EST SALVATOR NOSTER.