Chapitre VI LES PRETRES QUI RESTENT DANS Dans l'Eglise de Rome, il y a beaucoup de prêtres qui
persistent bon gré mal gré, tout comme il y en a beaucoup aussi qui se
retirent volontairement. Etudions, maintenant, les raisons qui poussent
les premiers à servir le romanisme. Un bon nombre de prêtres se rendent bien compte de la
fausseté du système et, néanmoins restent à leur poste. Nous pouvons
diviser ces prêtres en quatre catégories a) Il y a le prêtre naïf et crédule qui se croit être
"un autre Christ." Il est toutefois sincère mais ne se donne
jamais le trouble d'étudier la contradiction frappante qui existe entre
les dogmes romains et les enseignements evangéliques. Si l'on attire ce
fait à son attention, il répondra simplement que cette contradiction
est apparente et non réelle. On le reconnait par son fanatisme. Il
aime à distribuer des médailles et des images. Il aura des dévotions
aussi étranges que nombreuses. Il aime les neuvaines à St. Antoine ou
à Sainte Philomène. Cependant, il a un zèle réel pour Dieu, mais ce
zèle est mal éclairé. L'apôtre Paul parle de lui avec regret dans
son épitre aux Romains, Chapitre dix, versets un et deux: "Frères, ce que voudrait mon coeur et ce que je demande
à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. Je leur rends en effet ce
témoignage ils ont du zèle pour Dieu, mais c'est un zèle mal éclairé". "Périsse ton argent avec toi, puisque tu as pensé
pouvoir acquérir le don de Dieu à prix d'argent." (Actes VIII,
20) b) Il y a aussi les prêtres qui n'ont plus aucune foi dans le romanisme, mais qui ne peuvent pas se décider à en sortir. Ils sont peut-être malades ou trop vieux pour se résoudre à s’adapter aux conditions nouvelles de la vie sociale. D’autres se rendent compte que la formation cléricale qu'ils ont reçue, ne les a pas préparés à un rôle efficace dans la vie civile. Ces
prêtres malheureux et non courageux resteront dans la prêtrise. Ils
craignent d-être rejetés et méprisés de leurs parents et amis. Ils
ont peur des cancans des commères et surtout ils ne croient en rien.
Ils n-ont pas la Vérité évangélique qui pourrait les rendre libres.
Leur ministère est une routine lamentable. Cette routine entraîne
ordinairement le scandale et un relâchement moral déplorable. Ils
quitteraient la prêtrise s-ils pouvaient être assurés d-une vie
facile et sans inquiétudes financières. Je cite les paroles d'un vieux
chanoine de Québec "C’est
triste à dire, mais je crois que si chaque prêtre reçevait seulement
dix mille dollars pour quitter la soutane, nous aurions des milliers
d'églises sans prêtres." c)
Il y a bien aussi des prêtres qui ne désirent aucunement quitter le
sacerdoce, à cause du confort matériel que cette situation avantageuse
leur procure. La question de foi ne les tracasse pas trop. Ils sont épicuriens
aiment la vie facile et détestent le travail. Ils aiment particulièrement
à commander aux autres et à exiger un profond respect d'eux. Ce sont
des orgueilleux qui se réjouissent des coups d’encensoir et
deviennent furieux si leur autorité est mise en jeu. Ces
prêtres ont un amour particulier pour l’argent. Et ils sont bien placés
pour en faire. Le salaire qu'ils reçoivent n’est pas toujours
imposant, si vous le voulez, mais ce sont les "extras" qui
comptent. Il y a les honoraires de messes et les dons de toutes sortes.
Ils en reçoivent à l’occasion des baptêmes, des bénédictions de
demeures, de cloches et que sais-je. Mais
pensez-y donc... pourquoi ces prêtres laisseraient-ils la prêtrise?
Ils n-ont aucune responsabilité familiale, aucun logement à payer,
aucun compte de chauffage à régler et souvent aucun impôt sur revenu
à verser. Ils ne sont pas si mal. Et quand viendra les beaux mois d’été,
pendant que les paroissiens campagnards sueront dans les champs, ces
Messieurs feront le tour de la Gaspésie dans une voiture nouveau modèle
et souvent, accompagnés d’acolytes du sexe féminin. En tout cas, ils
iront à des endroits où ils ne sont pas connus, où ils pourront se désoutanner
et jouir d’une vie libre sans trop s’inquiéter du bréviaire ou
de la morale chrétienne. Pour
ces prêtres, et ils sont légions, le sacerdoce est un état
merveilleux. Ils ne voudraient pas s’en départir pour rien au monde.
Il y a toujours un banquet qui les attend, une petite fête intime qui
s’en vient, une promotion convoitée qui va se réaliser et une
grand-messe qui va se payer. Ils restent donc dans le sacerdoce de l’Église
de Rome. d)
Il y a enfin, les prêtres qui demeurent à leur poste en raison de ce
plaisir mental exquis et de cette satisfaction sensuelle que leur
procure l’exercice de leur ministère. Évidemment, il sera difficile
pour le lecteur, qui n’a pas vécu dans l’intimité du sacerdoce
romain, de se rendre compte au juste de la portée de ces paroles. Ce
sont des prêtres qui n’ont pas les désirs mondains de ceux de la catégorie
précédente. Ils sont extérieurement d’allure ascétique et
mystique, mais au fond de l’âme, ils sont des hypocrites assez
difficiles à reconnaître. D’abord, ces prêtres, qui sont souvent des religieux, ressentent un plaisir inouï de la confession ou de la direction spirituelle, surtout des dames et des jeunes filles. Pour eux, le plus grand plaisir sur terre est de fouiller les régions les plus intimes des coeurs et des âmes, et cela ne peut se faire que dans le sacerdoce romain. Ils aiment à savoir les luttes et les faiblesses des autres, simplement par curiosité sadistique. Ils raffolent de les voir souffrir et aux prises avec toutes sortes de tortures mentales, tout comme certains anormaux ressentent une délectation incompréhensible par la torture physique de l'anatomie humaine. Vous les voyez exiger de leurs pénitents, des confidences inutiles, leur décrire les horreurs de l'enfer et leur refuser l'absolution afin de les voir dans un état d'inquiétude angoissante. C'est
surtout sur le sujet "d'empêchement de famille" que ces
hommes ont l'occasion de satisfaire leurs désirs sadistiques. Ils
aiment, par exemple, à voir une épouse malade aux prises avec sa
conscience. Ils profiteront de son embarras pour la torturer davantage.
Ils lui diront de choisir entre l'enfer et la procréation immédiate
d'un enfant.. Elle sera bouleversée, torturée et découragée et ces
confesseurs anormaux auront une délectation inouïe de la voir
souffrir. Certains
autres prêtres préféreront torturer des enfants naïfs et purs ou des
jeunes filles timides sur le point de devenir pubescentes. Ces
confesseurs se servent du confessional pour demander les questions les
plus embarassantes et qui n'ont rien à faire, d'ailleurs, avec la
confession des péchés. Est-il nécessaire pour donner l'absolution,
de savoir si une telle enfant porte tel ou tel sous-vêtement et si
cette grande fille en est arrivé à l'état de puberté? Il y a un
certain plaisir sexuel pour le confesseur sadistique à demander ces
questions indiscrètes. Le lecteur aura difficulté à comprendre une
telle anomalie chez des hommes intelligents. Mais, c'est un fait
regrettable. J'avoue
ne pouvoir expliquer davantage ce phénomène anti-naturel que je ne
puis comprendre moi-même. Le tout provient, en premier lieu, d'une
morale étrange de l'Eglise de Rome. Elle peut s'illustrer ici en citant
une confidence que me fit un jour un Père Dominicain du Québec et
originaire de L'Ouest: "Je
puis aimer une femme et même désirer des relations sexuelles avec elle
d'une manière spirituelle, sans commettre de péché. Je puis même
désirer ces actions d'une manière physique même si ces pensées sont
cause de certaines satisfactions sexuelles durant mon sommeil, pourvu
que je fasse bien cette réservation mentale: "si elle était mon
épouse.'; Enfin,
chers lecteurs, vous comprenez, que ce sont ces prêtres qui aiment à
rester dans le sacerdoce romain et vous ne pourrez jamais les convaincre
de sortir d'un état qu'ils aiment tant, puisqu'ils sont ce qu'ils sont.
C'est bien la philosophie romaine qui est la grande coupable et non pas
ces pauvres victimes d'un tel enseignement. Chers lecteurs catholiques,
ouvrez donc votre Nouveau Testament de Crampon, celui approuvé par le
Pape lui-même, et lisez: (S. Paul aux Colossiens, Chap. II, 8) "Veillez à ce que nul ne vous séduise par la philosophie et de vaines tromperies, qui relèvent d'une tradition tout humaine, des élements du monde et non du Christ." |